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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 18:38
Cette nuit, je ne pouvais pas dormir. Cela m'arrive souvent et je me lève. Allumant la télévision, je zappe et je reste sur la rediffusion de l'émission du 22 janvier 2010 de "Vous avez le denier mot". Un peu somnolent j'assiste aux dernières passes d'arme de Tariq Ramadan et d'Alain Minc, je ne sais plus à quel sujet dans le face à face. Est annoncé, le débat avec pour thème "Dieu contre Darwin", ou si l'on préfère "Créationisme contre Evolutionisme".
"Dieu contre Darwin" était un match perdu d'avance de Darwin car comment battre une substance qui possède toutes les qualités sans exister ? D'ailleurs aujourd'hui Darwin est mort et Dieu n'est pas né. Inégal !
Mais c'est un titre raccoleur.
Revenons donc à ce que l'homme a imaginé, ce que l'individu a émis et ce que les individus ont promu, le créationisme et l'évolutionisme. Deux théories ! Et comme toute théorie, vraie jusqu'à la nouvelle. La particularité de celles-ci réside dans leur juxtaposition. Le "ex nihile" n'est pas démontrable pas plus qu'irréfutable, tout comme le contenu supposé de l'instant zéro au sens du temps qui s'écoule. Que ce soit l'oeuvre d'un Unique ou le Big Bang, la genèse s'explique comme un temps qui s'écoule sans inventaire avant le début de ce temps. Donc les notions de créationisme et évolutionisme sont venues de la question "d'où venons nous ?" et je serais porté à croire que le premier qui se posa cette question car j'en suis certain il y eut un premier même s'ils étaient répartis sur plusieurs lieu sans contact entre eux, le premier se posa comme question "d'où je viens, moi qui ne suis pas un animal ". Formulation alambiquée à la mode d'aujourd'hui mais sur le miroir d'une eau calme la pensée de Lucy a pu se diriger vers cette question. Et c'est là que chacun des protagonistes de la création et de l'évolution veut en découdre. Le monde en sept jours, en sept cycles comme le dit Tariq Ramadan, ou dans un Big Bang de milliards d'années, la question se pose car l'Homme existe et c'est donc à partir de l'Homme que chacun affute ses arguments. Quand est né l'Homme ? Le sixième jour ? Il y a deux ou trois cent mille ans, je parle de ce qui est appelé conventionellement "l'homo sapiens" ? La question ne sera jamais tranchée car entre croire et supposer, il existe un vide ou chaque individu prend place comme juge et parti.
Je m'en voudrais de contredire l'un ou l'autre car manquant d'arguments je m'enliserais dans des lieux communs.
Aujourd'hui je suis moi et demain je ne serai plus, et s'il faut croire pour accepter notre fin inéluctable ou supposer pour être un jalon, le futur appartient au temps qui passe, à ce temps que nous avons codifié, en minute, en heure, en année, en histoire, en Histoire.
Le créationiste ou l'évolutioniste n'est qu'un individu qui embrasse le chemin parcouru par une histoire ou une Histoire et s'en va vers son dernier soupir sans en connaître l'instant.
Il, au singulier, aura vécu.
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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 08:35
Alors que des sociétés comme Amazon engrange depuis un an des bénéfices, le livre électronique fait son entrée en Europe. Selon les journaux, il se serait vendu plus de livres électroniques que de livres "papier" aux USA.
Le livre reste un bel objet, même pour celui qui ne lit presque pas.
La vision synoptique et holistique du livre "papier" aura du mal à trouver un équivalent en livre électronique.
D'autre part, les soulignements, les remarques, les annotations seront plus faciles à indexer et constituent une base de données rapidement accessible avec le livre électronique.
Alors il y a de la place pour les deux et ce sera peut-être comme les archives, protéger celle-ci par leur numérisation afin qu'un plus grand nombre de chercheurs puisse s'y plonger !
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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 13:52

La fin du Lycée correspond à la Terminale qui dans l'évocation de la réforme pour 2010 consisterait en la suppression du cours d'Histoire. Heureusement l'Histoire n'est pas finie. Voilà bientôt deux ans j'écrivais ici même un article intitulé " Mémoire " qui évoquait la capacité à l'Histoire de se répéter, traumatisante quand elle est dramatique. Si le pouvoir public évoque que la Terminale S doit consacrer plus de temps aux matières scientifiques, l'Histoire pourtant y a sa place car l'Histoire n'est pas faite que de bataille gagnées ou perdues, ni de mariages princiers. Elle est aussi constituée de la quête de la connaissance au travers de l'Histoire des Sciences et des Technologies et celle-là est à peine esquissée au Lycée au détour d'un avatar comme Léonard de Vinci et François Ier, ou Archimède, son théorème, et les machines de guerre à Syracuse. D'ailleurs on retient mieux l'anecdote que la portée scientifique et philosophique de ces inventeurs.

La philosophie elle-même est porteuse de Sciences, ou inversement, on pense à Pascal, Russell ou encore Wittgenstein, Thom et bien d'autres. Je suis pour une histoire de l'humanité, de celle qui montre l'homme comme prédateur et victime autant que comme penseur et cobaye. Que l'Histoire des Sciences et des Technologies soit enseignée en Terminale S et la genèse des découvertes rythmera la cadence des nouveaux pas de nos étudiants dans le monde de la Science et de la Technologie.

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 17:01

Je lis aujourd’hui dans le Nouvel Observateur, page 58, un article intitulé « La revanche de Guaino » dans lequel Henri Guaino, vous savez celui qui écrit les discours de Sarkozy et qui est un des conseillers les plus écoutés de l’Elysée, dit avoir averti le candidat Sarkozy des dérives du capitalisme financier et de l’exaspération des citoyens, et ceci après le succès du best-seller de Viviane Forrester « l’Horreur économique » (pour rappel, il a été publié en 1996). Ainsi ILS étaient au courant ! Alors ce silence, ou plutôt ce manque de prise de mesure en faveur d’un contrôle renforcé et d’une moralisation plus importante de la Finance deviennent lourds de suspicion vis-à-vis d’un laxisme réfléchi. Le « cadeau fiscal » ne serait-il donc qu’une mesure préventive au regard des pertes qui allaient bientôt se déclarer, ou bien une liquidité qui devrait permettre des achats de titres au plus bas prix ? Le Tout Libéralisme du président supputait-il un agrandissement des grands groupes français sur la scène internationale via ce biais bien biaisé à en être devenu tranchant comme une guillotine. Tout est possible, rien n’est certain. L’ampleur de la crise était à demi-prévisible car si européens et américains ne se parlaient pas, chacun occupé devant sa porte, l’un avec une élection et un traité européen en panne, l’autre avec une économie à bout de souffle sur fond de guerre au Moyen-Orient, les financiers eux communiquaient et la bourse ne s’endort pas sur notre planète. Et personne de déclencher l’alarme de peur d’être montrer du doigt comme coupable de la crise. Il a fallu des créances immobilières douteuses à cause de cette économie en perte de vitesse pour que l’on découvre ce qui se pratique depuis plus de vingt ans, « les produits dérivés » au sein de la Finance. Perdre de l’argent sur des prêts immobiliers à risque n’était pas grave tant que la boule de neige roulait et grossissait mais un jour un acheteur robuste refusa d’acheter ces « produits dérivés », et vlan, la boule de neige cesse de grossir et se met à fondre tant et tant que cela se réduira bientôt à une simple flaque d’eau de la taille d’une larme de crocodile versée par un vendeur de titres « pourris ».

Je reviens au mutisme de nos dirigeants et à leur laxisme, et peut-être à leur profit, tout est supposable, pour affirmer que l’augmentation de capital des banques par les Etats est peut-être encore une circonvolution pour qu’à terme, les actions nationalisées soient revendues à des groupes bancaires qui sortiront plus puissants et plus autoritaires face à un état qui ne pourra jamais empêcher une entreprise privée de choisir ses moyens d’engranger des bénéfices. Quand le monde joue sur la crédulité et le désir, il ne peut qu’engendrer de folles jalousies, à assouvir rapidement par le gain facile. Le travail n’est pas la panacée universelle, pas plus que le jeu, le bluff, le virtuel ou tout autre miroir déformant. Je crois que l’activité rémunératrice est une bonne solution quand le minimum est garanti. Le RSA (Revenu de Solidarité Active, ou pourquoi pas le Revenu de Solidarité d’Activité) est probablement la meilleure forme actuelle de rémunération de l’activité. Peut-être devrions-nous entrer enfin dans l’ère des loisirs annoncée depuis les années 60. Une rémunération minimum garantie dès les 25 ans avec la possibilité d’augmenter ses revenus par une activité rémunératrice et facturée ? Une utopie ? Pas sûr, au vu de la diminution du réservoir d’emploi. Une alternative ! Cette idée laisse intacte ce que l’homme possède de différent par rapport à son voisin, la reconnaissance de sa différence. Dans cette idée, le désir d’entreprendre garde sa place au capitalisme, l’innovation, elle, s’en trouvera multipliée, et la satisfaction de son activité donnera à l’homme sa mesure et son apaisement. Il pourra changer d’activité au gré de son expérience ou au gré des aléas de la vie sans crainte de perdre sa base. La logistique d’une expédition dans l’inconnu réclame une base arrière, le RSA pourquoi pas. Le surpassement de soi sera la ligne de conduite d’une majorité et les élites seront légions dans de nouvelles professions. L’humanité s’en trouvera plus solidaire et se reconnaîtra mieux au-delà des différences. Applicable à une mondialisation de la gouvernance de l’humanité.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 20:06

En 1995 lors de la signature du « processus de Barcelone » qui confère des relations privilégiées entre l’Union Européenne et 10 pays du bassin sud de la Méditerranée dont l’autorité palestinienne sous la présidence de Yasser Arafat, le processus inscrivait entre autres le texte suivant :

- respecter l'égalité de droits des peuples et leur droit à disposer d'eux-mêmes, en agissant à tout moment conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations unies et aux normes pertinentes du droit international, y compris celles qui ont trait à l'intégrité territoriale des Etats (texte repris de l'acte final d'Helsinki) ;

- continuer à réaffirmer le droit de tous les peuples à disposer d'eux-mêmes, en tenant compte de la situation particulière des peuples soumis à la domination coloniale ou à d'autres formes de domination ou d'occupations étrangères, et reconnaître le droit des peuples à prendre des mesures légitimes conformément à la Charte des Nations unies pour réaliser leur droit inaliénable à l'autodétermination (texte repris de la déclaration de l'Assemblée générale des Nations unies à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'ONU) ;

 

Au vu de ceci, il est clair que le futur « Processus de Bracelone : une Union pour la Méditerranée » pourra fonctionner correctement quand la crise israélo-palestinienne sera réglée définitivement par la création d’un état palestinien et son droit à l’autodétermination. Comment prétendre à une Union quand certains de ses membres ne s’acceptent pas encore et entraînent d’autres membres dans une frilosité d’échanges au su et au vu de la crise israélo-palestinienne ? Nous devons comprendre que des liens existent entre des peuples aux cultures similaires et que leur affinité se porte « naturellement » vers « leurs frères de culture ». Et c’est justement cet état de fait naturel qui doit conduire à créer des unions où les minorités sont protégées par la majorité. Une union crée des liens supranationaux et aussi supra-culturels. Une union favorise les échanges économiques qui ont toujours été le véhicule des échanges culturels et sociologiques. Une union dissout l’inégalité et soude la fraternité, quand elle est bien expliquée. Voilà le premier et principal objectif du futur « Processus de Bracelone : une Union pour la Méditerranée », la communication. L’accord du processus en était bien conscient :

 

- ils réaffirment que le dialogue et le respect entre les cultures et les religions sont une condition nécessaire au rapprochement des peuples. A cet égard, ils soulignent l'importance du rôle que peuvent jouer les médias dans la connaissance et la compréhension réciproques des cultures, en tant que source d'enrichissement mutuel ;

 

Les politiques s’emparent de ces traités pour en faire leur fond de commerce et revendiquer une connaissance à discrétion qui leur assure une place au sein d’une agora très privée et prisée. La communication neutre désarme les antagonismes et instruit l’acceptation des différences anciennes et nouvelles. Pourtant nous avons vécu récemment une contradiction avec la posthume « Constitution Européenne » qui a vu un déluge de textes, livres et publications, autant gratuits que payants, et qui ont abouti aux « Non » franco-néerlandais. Ce « Non » n’a rien arrêté puisqu’aujourd’hui le mini traité n’a plus aucune publicité autour de lui et sera très probablement signé par tous les membres. La publicité médiatique est faite autour d’une signature de traité, et l’actualité balaie la suite de ce traité qui entre alors dans l’ombre de l’histoire et dans les méandres du labyrinthe diplomatique.

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 14:47

La Turquie est un pays laïc. Je n’y ai jamais été mais son histoire m’est parvenue en bribes, surtout par des noms comme empire Byzantin, Constantinople, et Mustapha Kemal Atta Turc. Et puis les sources d’informations sont si multiples aujourd’hui que nous pouvons nous faire une petite idée de sa laïcité, et aussi par les amis qui l’ont visitée. Pour les géographes, la Turquie appartient à la plaque continentale Eurasie.

Si la tectonique doit remplacer la liberté des peuples de souscrire à une démocratie d’union, alors il faut nommer les sismologues comme ambassadeurs et les géologues comme garde-frontières. Le continent Europe, vu comme union, devrait englober une partie seulement de la Russie, jusqu’au Caucase et l’Oural.

Soyons censés, les idées, quand elles sont aussi bonnes que la démocratie, ne devraient pas être arrêtées par un détroit, une faille, un océan ou une chaîne de montagne.

L’Histoire a donné des frontières politiques aux Etats. L’Europe est une idée politique issue de traités comme ceux de Westphalie (1648). L’Europe est un patchwork d’états-nations. Avec l’Union Européenne (UE) il est proposé d’abolir les frontières sur base d’une adhésion à des principes démocratiques et économiques. Qui oserait interdire à une population d’espérer ne plus revivre une dictature, ne plus revivre des guerres ou des invasions ? En outre si l’UE se retranche derrière une frontière sous des prétextes aussi fallacieux qu’une définition de continent, même politique, vieille de plusieurs siècles, elle cache certainement mal son refus de voir des musulmans venir grossir le nombre des « européens » démocrates. Laisser l’aspiration d’une population derrière une ligne de démarcation créera des frustrations qui engendreront des relations tendues aussi bien diplomatiques qu’économiques.

En quoi la religion serait une frontière si la laïcité est garantie ? La religion est affaire personnelle, la démocratie est affaire publique.

L’économie a intérêt à se pratiquer sur une grande échelle équitable pour satisfaire les besoins légitimes de l’Homme.

L’utopie serait de croire qu’une région unique à l’échelle du monde serait possible, le monde. Pourtant la mondialisation, la globalisation existe aujourd’hui en termes d’économie. Il est plus réaliste de croire qu’une monnaie unique pourrait exister sur une base démocratique.

Les hommes se sont toujours entendus pour le commerce, moins souvent sur l’union. Pour la Turquie, saisissons celle-ci !

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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 19:06

Cet article m'a été inspiré par la recherche d'une autre dénomination qu' " Union Européenne ".

Pourquoi ? Parce que tant que le mot " nation " existera dans une assemblée humaine et démocratique les nationalismes vivront.


En me limitant à Google, j’ai fait des recherches textuelles sur

  • "union des pays démocratiques" : 6 documents
  • "union démocratique des régions" : 0 document
  • "union démocratique des pays" : 0 document
  • "union démocratique des nations" : 0 document
  • "union des régions démocratiques" : 0 document
  • "union des nations démocratiques" : 4 documents
  • "union des peuples démocratiques" : 1 document

 

mais

  • "union des démocraties" : 653 documents dont 192 livres répertoriés par books.google.fr

 

 

En date du 19/2/2009

Pourquoi si peu d’intérêt pour des formes alternatives à l’Union Européenne à l’exception d’une forme ancienne d’union, l’Union des Démocraties  ?

J’ai cherché aussi d’autres types d’appellation pour la direction du monde :

  • "gouvernance des peuples" : 1410 documents
  • "gouvernance des nations" : 749 documents
  • "gouvernance des régions" : 2180 documents

 

Je n’en suis pas resté là. Si pour moi le gouvernement d’un monde est la canalisation des aspirations de chacun au sein de l’intérêt général, il me fallait aussi chercher un sens plus monopolistique, plus holistique, plus universel :

  • "gouvernance universelle" : 220 documents
  • "gouvernance mondiale" : 154 000 documents

 

 

La gouvernance est une combinaison de pouvoirs actifs tendant vers le gouvernement unique

  • "gouvernement mondial" : 80 100 documents
  • "gouvernement universel" : 969 documents

 


Wikipedia établit une

Liste de formes de gouvernements

Tous ces gouvernements ont une conduite des affaires qui se résume dans le mot « politique ».

  • "politique universelle" : 2910 documents
  • "politique mondiale" : 98 100 documents

 

Ces politiques sont menées sur Terre :

 

  • "géopolitique mondiale" : 15 900 documents

 

Et même s’il y a dichotomie :

 

  • "géopolitique universelle" : 49 documents

 

De cette universalité, j’en reviens à l’union

  • "union mondiale des peuples" : 0 document
  • "union mondiale des nations" : 2 documents
  • "union mondiale des pays" : 3 documents
  • "union mondiale des régions" : 0 document
  • "union mondiale des populations" : 0 document

 

 

  • "religion universelle" : 42 400 documents
  • "religion mondiale" : 5 430 documents

 

 

  • "gouvernement global" : 1 230 documents
  • "gouvernance globale" : 24 200 documents
  • "union globale" : 771 documents

 

 

L’organisation la plus proche actuellement :

 

  • "nations unies" : 5 170 000 documents

 

 

Sur ce repère :

  • "populations unies" : 147 documents
  • "peuples unis" : 4 510 documents
  • "pays unis" : 2 460 documents
  • "régions unies" : 650 documents

 

Sur le plan utopique :

  • "harmonie universelle" : 45 300 documents dont 1 432 books.google.fr
  • "harmonie mondiale" : 688 documents
  • "utopie universelle" : 266 documents
  • "utopie mondiale" : 110 documents

Il serait vaniteux de tirer des conclusions vu que je n'ai utilisé que la langue française et qu'un seul portail de recherche. Néanmoins, tout ce qui est "mondial" ou "universel" est mieux représenté. Pour être vraiment efficace il faudrait répertorié les sites reprenant les mots clés en catégorie, du style : politique, administratif, poétique, commentaire, etc... un travail de trop longue haleine pour moi. Des outils informatiques pourraient le faire plus rapidement.
A revoir !

 

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22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 08:42

Mon petit mot sur la crise financière. Je ne suis pas surpris par l’allure que prend le monde de la finance contrairement à certains occidentaux qui affichent un étonnement théâtral, du mauvais théâtre, et qui font serment de tout mettre en œuvre pour garantir que cela n’arrivera plus et de punir les spéculateurs qui ont trop gagné. Ils ne s’appelleraient plus spéculateurs s’ils agissaient raisonnablement ! Et puis éteindre l’incendie quand tout est consumé … Mais est-ce que ceci était vraiment imprévisible ? Petite histoire personnelle : il y a 15 ans je parlais avec un ami dont le beau-fils travaille à Londres dans une grande banque de la City. Son travail consistait à vendre « des produits dérivés » dont la teneur était une spéculation sur la hausse ou la baisse des décimales de la valeur de certaines actions. Je n’ai pas le détail mais cela ressemblait fort à des paris, à de la spéculation !

La finance a une imagination prédatrice et non salvatrice comme elle devrait l’être. Elle devrait récolter de l’argent auprès de ceux qui n’en ont pas un immédiat besoin et le prêter, judicieusement évidemment, à ceux qui souhaitent produire ou assurer leur confort sur le long terme, comme par exemple, la maison individuel réfléchie. Moi qui suis peu partisan du raisonnable quand il s’agit de ma propre vie, je suis raisonnable vis-à-vis des autres qu’ils soient mes amis ou mes fournisseurs.

Si on suit le raisonnement de Muhammad Yunus, économiste, prix Nobel de la paix 2006 pour son travail sur la microéconomie, on peut prêter à des taux qui frise l’usure si l’emprunteur à suffisamment d’éthique pour faire une question d’honneur de rembourser un prêt. Il a choisi les pauvres dont les emprunts sont la seule possibilité de se sortir du ruisseau et simplement de se mettre à l’abri sur la berge. Il semble que la grande finance s’est joué de ce point et a préféré faire ses bénéfices ailleurs tout en prêtant à des personnes et des sociétés dont l’éthique était à tout le moins en-deçà de ce qu’il serait nécessaire, même si c’était suivre l’idée générale de l’accès au crédit pour tous. Cela constitue une majorité et non une généralité évidemment ! Pourquoi ces prêts ? Panne de l’économie avec grandes dépenses publiques dont l’armée, pour les Etats Unis d’Amérique, et vie à crédit pour soutenir une économie qui était devenue étrangère, entre autres. Une économie manufacturière vieillissante et un investissement faible pour son renouvellement, car la spéculation rapporte plus, plus vite et sans effort, et croyait-on sans risque, ou au moins on le leur faisait croire, ont amené la route au bord du précipice. Prêter pour des maisons trop grandes à des taux trop élevés et surtout revus à la hausse trop fréquemment a abouti à la situation inverse, l’appauvrissement d’une couche de la population qui mettait trop d’espoir dans les belles paroles des banquiers.

Je m’insurge contre l’hypocrisie d’aujourd’hui qui consiste à dire que ce n’était pas prévisible. Je m’insurge contre des déclarations du style de celles qui fleurissent dans la presse comme par exemple dans le Nouvel’Obs ( 25 septembre 2008, en page 14, article titré : « 10 clés pour comprendre la crise » de Michel Aglietta) « Pourquoi les organismes de contrôle n’ont-ils rien vu venir ? » Tout le monde savait, même le moins expert, le simple particulier, que la bourse était truquée par la spéculation, mais beaucoup ont voulu en profiter en croyant pouvoir prévoir le basculement.

Voici un extrait d’un livre dénonciateur, qui a été reconnu mais jamais vraiment pris au sérieux par les politiques censés nous protéger et nous aider. Dans cet extrait vous retrouverez tous les mots utilisés par les politiques, les experts et les médias qui reprennent en choeur, tous les mots que vous lisez, entendez aujourd’hui et qui étaient déjà employés hier, en 1996 : virtuel, abstrait, produit dérivé, casino, pari

« Quand nous apercevrons-nous, par exemple, que les « richesses » ne se « créent » plus tant à partir de « créations » de biens matériels qu’à partir de spéculations tout à fait abstraites, sans liens – ou fort lâches – avec des investissements productifs ? Les « richesses » mises en vitrine ne sont plus, en grande partie, que de vagues entités qui servent de prétextes au déploiement de « produits dérivés », lesquels n’ont plus grand rapport avec elles.

« Produits dérivés » qui envahissent aujourd’hui l’économie, la réduisent à des jeux de casino, à des pratiques de bookmakers. Les marchés des produits dérivés sont aujourd’hui plus importants que les marchés classiques. Or, cette nouvelle forme d’économie n’investit plus, elle mise. Elle tient de l’ordre du pari, mais de paris sans enjeux réels, où l’on ne mise plus tant sur des valeurs matérielles ou même sur des échanges financiers plus symboliques (mais encore indexés à la source, fût-elle lointaine, sur des actifs réels) que sur des valeurs virtuelles inventées à seule fin de nourrir ses propres jeux. Elle consiste en paris engagés sur les avatars d’affaires qui n’existent pas encore, qui n’existeront peut-être pas. Et à partir de là, relativement à elles, sur des jeux autour de titres, de dettes, de taux d’intérêt et de change, dès lors détournés de tout sens, relatifs à des projections purement arbitraires, proches de la fantaisie la plus débridée et de prophéties d’ordre parapsychique. Elle consiste surtout en paris engagés sur des résultats de tous ces paris là. Puis, sur les résultats des paris pris sur ces résultats, etc. (L’horreur économique, Viviane Forrester, Le livre de poche, p 103) Ce livre est paru en 1996 aux éditions Fayard et a reçu le prix Médicis 1996 de l’essai. Il a été traduit en 22 langues. Vivianne Forrester est critique littéraire au Monde notamment.

Voilà pour les spécialistes qui prétendent que personne n’a rien vu venir. Hypocrisie !! Ce livre a été primé et a eu une diffusion quasi mondiale. Ou alors, ce ne sont pas les bonnes personnes qui l’ont lu !

Je rappelle que j’ai déjà cité dans un article ( ) que les jeux de boule de neige sont interdits par la loi. C’est à mon sens le seul cadre juridique qui aujourd’hui permettrait de remettre momentanément de l’ordre dans la maison Finance Mondiale. Il n’est pas question d’attaquer des institutions financières en difficulté et de les mettre définitivement K.O. mais de les condamner dans un premier temps de manière symbolique, assorti d’un sursis, d’une mise à l’épreuve, ce qui permet un contrôle étatique.

Il existait des moyens d’éviter des faillites en utilisant un outil fiscal, par exemple une augmentation de capital. Tous les propriétaires sur-endettés dans l’immobilier auraient vu la somme des intérêts déjà remboursés convertis en action non échangeables avant 10 ans et sans dividende. Cela approcherait le cadre d’une société coopérative. Je suis certain qu’en impliquant les clients et les fournisseurs, une solution pouvait être trouvée, mais cela ne ressort plus de l’idéologie du libéralisme total et asocial.

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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 19:48
Je ne sais plus qui aurait dit « celui qui ignore l’histoire est condamné à la revivre » mais il a probablement raison. J’y mettrais une formule plus chronique, « celui qui ignore l’histoire est condamné à la revivre rapidement ». Se souvenir, le devoir de mémoire, perpétuer le souvenir, sont des choses essentielles pour se construire, pour construire l’avenir de nos descendants. Se souvenir de notre enfance, des relations aux autres, à nos parents, se souvenir des voyages, se souvenir du goût des plats exotiques, se souvenir des caresses mais aussi se souvenir des souffrances et de la douleur, sont autant d’inscription que notre mémoire enregistre avec un subtil filtrage que nous mettons en place au fur et à mesure du ressenti des événements à classer. Cette mémoire là est constructive pour soi. La mémoire des gestes, précision et rapidité, donneront des aptitudes à réagir dans des circonstances particulières, comme les soins ou les secours. Cette mémoire est salvatrice et souvent altruiste. La scolarité nous entraîne dans la mémorisation culturelle, économique et savante. La mémoire de nos parents transmise par coutume, tradition ou conte est la mémoire communautaire, la mémoire à laquelle nous appartenons, en prise directe, par descendance. La poésie, les formules mathématiques, les dates historiques, entre autres font partie de ces trésors dans lesquels nous piocherons pour construire des relations aux autres ou encore aux développements des savoirs. L’Histoire, qui est presque une science de la mémoire, nous livre les étapes de la construction du monde, avec son bien et son mal. Et c’est là que les choses se corsent. L’Histoire doit déjà être enseignée. Sa valeur morale est bien souvent inscrite dans son écriture et sa lecture. Certains sont alors tentés d’en revoir la copie, les révisionnistes. Les exemples ne manquent pas. La plupart des génocides sont sujet à révision par les génocidaires.

La première fois que j’ai vu « Nuit et Brouillard », j’avais 13 ans et j’en suis resté marqué toute ma vie. Mes parents et grands-parents avaient vécu la seconde guerre mondiale avec ses privations, ses restrictions et son inquiétante incertitude quotidienne. Mais ce film montrait de cette guerre un visage dont personne ne m’en avait vraiment parlé. Le second mari de ma mère arriva à la maison quand j’avais 15 ½ ans. Il emménagea avec papier, boîtes et malles. Le tout fut rangé au grenier. La curiosité m’amena à ouvrir une petite boîte métallique d’une marque de biscuit belge. Elle contenait un tas de rubans colorés à épingler et auxquels étaient suspendus des ornements métalliques. Des médailles. Une retint mon attention car elle me rappelait quelque chose. Elle était faite d’un ruban ligné verticalement de bleu et de blanc. En travers étaient incrustées sept étoiles. Dans la boîte étaient rangées également des photos où cet homme était représenté plus vieux et plus maigre que son père, le retour des camps. Il a très peu parlé de cette époque. Ce sont les livres et des bribes de mémoire qu’il livrait qui ont fait mon éducation sur ce qui s’était passé pendant la seconde guerre mondiale. Comment mettre en mémoire ce que les survivants ne vous livrent qu’au compte goutte, et comment mettre en mémoire ce que ceux qui ne sont pas revenus ont vécu ? L’apprentissage de l’Histoire. Ce n’est pas en consacrant une heure par quinzaine que l’on peut apprendre l’Histoire et la comprendre. Apprendre l’Histoire et réfléchir à des Unions économiques comme la nôtre ont contribué à ne pas répéter ces horreurs entre les anciens belligérants. Alors se charger du vécu de quelqu’un qui n’a jamais eu l’occasion de le raconter ?

 

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 19:42
Le Président de la République nous parle d'Union Méditerranéenne. Soit. Plaçons nous dans sa logique. Il dit " La Turquie n'est pas en Europe, elle est en Asie Mineure ". Oui. Et la France serait-elle maintenant en Afrique ? Je l'entends déjà me dire que " Union Européenne (UE) " comprend l'Europe et " Union Méditerranéenne " comprend " Méditerranée ". Somme toute, il s'agit d'unir par les mots ou par la situation géographique des éléments qui ont ce point commun pour faire des entités plus importantes. Je reconnais qu'il est plus facile de prendre des décisions à trois autour d'une table qu'à cinquante. Mais réunir signifie aussi donner un plus grand pouvoir au représentant suprême de l'Union. En quoi est-ce alors différent d'un Empire ? La démocratie probablement. Donc il serait préférable, et les traités européens le stipule, que la démocratie règne dans les éléments constitutifs des Unions que l'on nomme encore pays.
Je me souviens d'un temps où une Union avait satellisé des pays pour s'en faire un bouclier autant militaire qu'idéologique. 1989 a sonné le glas de cette Union Soviétique. Tiens, celle-ci portait le nom de son idéologie ! Quand j'ai entendu parler pour la première fois d'Union Méditerranéenne, j'ai tout de suite pensé à l'URSS. Les pays du sud méditerranéen serait notre bouclier contre l'immigration autre que méditerranéenne. Ils seraient nos " bantoustans " économiques. Main d'œuvre pour l'industrie délocalisée et marché pour les produits manufacturés et services de haute technologie, en tout cas dans un premier temps ! Pour cela il faut justement des régimes forts pour maintenir une population sous pression, c'est rarement des démocraties au sens pur du mot.
Je comprends mieux les remarques de la chancelière Angela Merkel sur la réalisation de cette Union qui, selon elle, devrait comprendre toute l'Union Européenne et pas seulement les pays baignant dans la Méditerranée. Si l'Europe est unie, elle doit l'être aussi dans ses unions et traités. Je crois savoir que le nouveau traité de Lisbonne, le mini-traité, met en place une présidence stable du Conseil, et crée un poste de haut représentant aux Affaires Etrangères, l'homme qui parlera au nom de l'UE.
Et puis cette Union Méditerranéenne contourne le problème de la Turquie pour M. Sarkozy. Elle sera un partenaire mais il aura garder sa parole de ne pas la faire entrer dans l'UE. Faut dire que la Turquie est une place stratégique incontournable dans la géopolitique mondiale. Les bases militaires américaines ne s'y sont pas installées uniquement pour le soleil. Le contrôle des Dardanelles a déjà fait coulé beaucoup de sang en 1915. L'accès à la mer de Marmara est important car il y a ensuite le Bosphore et l'accès à la mer Noire où la Russie à son seul débouché sur la Méditerranée. A l'exception de la Turquie, tous les pays riverains faisaient partie de l'URSS. Aujourd'hui l'Ukraine est un enjeu que se dispute l'UE et la Russie. La mer Noire est aussi une frontière de l'UE avec la Roumanie et la Bulgarie. Il existe une Zone de Coopération Economique de la mer Noire (ZCEMN), créée en juin 1991 à l'initiative de la Turquie. Voilà déjà la Turquie en coopération avec l'UE au travers des pays membres de l'UE et de la ZCEMN. Compliqué tout cela car l'économie n'attend pas la politique pour régler se soucis. Et certainement plus compliqué encore si on creuse un peu le sujet.
Souvent les politiques font d'une réalité économique une base de promotion électorale nationale pour donner un poids idéologique à des actions qui les ont précédés.
La géopolitique, la mondialisation, sont des réalités, et comme toutes réalités, on n'y échappe pas.
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